Cette branche des GINOUX vient des vallées vaudoises du Piémont italien ou plus largement du diocèse de Turin . Elle émigre vers la fin des années 1400. C’est l’époque d’une émigration massive provenant des Alpes vers la Provence et le Comtat Venaissin.
D’un côté, dans les Alpes, l’agriculture de montagne est en pleine mutation. L’élevage se généralise tout en ne demandant pas beaucoup de main d’oeuvre. De nombreux paysans n’arrivent plus à nourrir suffisamment leurs familles. De plus, dès 1494, démarre la première guerre d’Italie menée par Charles VIII. Les paysans sont prêts à partir.
De l’autre, la France du sud a subi la guerre de cent ans qui a dévasté les campagnes notamment par le pillage des troupes. De 1315 à 1340, de terribles hivers ont raréfiées les récoltes. S’en sont suivis des famines (celle de 1350 en Provence). Enfin, la peste noire a sévi de 1350 à 1450. Toutes ces calamités ont diminué de façon drastique la population en âge de travailler. Les seigneurs locaux et les ordres religieux sont prêts à les accueillir.
Cette émigration est essentiellement paysanne (à plus de 80%) mais aussi composée d’artisans de religions vaudoise et peut-être catholique.
La première famille GINOUX arrivée à Lourmarin (Vaucluse)
Imaginez 6 personnages sur le quai d’un port, celui de Gênes ou peut-être celui de Savona. 3 hommes Jean, son fils et son frère cadet Martin et 3 femmes, la mère de Jean, sa femme et sa fille. Les 3 premiers vont émigrer et les 3 autres repartir pour Prali. Ils ont tous le coeur gros. La mère ne verra plus ses fils et petit fils et cette séparation est la plus difficile de tout ce qu’elle a vécu comme les guerres et la misère.
Jean GINOUX habitant PRALI dans une vallée vaudoise du Piémont (Italie) décide d’émigrer avec sa famille à LOURMARIN (Vaucluse) en 1488. Le seigneur de Lourmarin, Fouquet d’Algout a signé un accord avec des ensembles de familles, dont la famille GINOUX, leur reconnaissant le droit de former une communauté sur ses terres. Ce sont les Actes d’habitation (1488 et 1494 pour Lourmarin).
Jean vient avec son fils Jacques et son frère cadet Martin. Ce dernier, en février 1497, ira prendre femme (Jeanne FAVATIER) à Bobbio Pellice dans une vallée voisine de celle de Prali pour revenir fonder une famille à Lourmarin. Ils créent le hameau des Ginoux à Lourmarin.
Martin semble être notre aïeul. Un des ses fils, Constant, va se marier lui aussi à Bobbio Pellice et revient avec sa femme à Lourmarin en 1523 (nouvel acte d’habitation). Constant a eu probablement 7 enfants pendant une période fort troublée. En effet, désignés comme hérétiques, les Vaudois étaient persécutés et chassés par les dominants de religion catholique apostolique romaine.
Un des fils de Constant, François, se marie avec une fille de Bonnieux, Huguette Ramasse. Ils ont eu Jacques Ginoux en février 1580. Celui-ci se marie à son tour avec Marie Salenc en 1609.
Notre branche abandonne Lourmarin et s’installe vers 1640 à La Roque d’Anthéron, dans la vallée de Sainte Anne.
La famille GINOUX de la Bastide de Saint Anne ( commune de La Roque d'Anthéron) de 1640 à 1900
La famille Ginoux a habité durant plusieurs décennies la Bastide de Sainte Anne (dans la vallée de Sainte Anne, à la limite de la commune de Lambesc au bord du vabre de la Jacourelle, 11 maisons et familles en 1851). Elle finit par abjurer la religion vaudoise en 1685 dans l’église de Silvacane. Vers 1881, la maison de Sainte Anne est abandonnée ou vendue. Nos ancêtres resteront à La Roque jusque dans les années 1965, soit plus de 300 ans, mais en bons catholiques romains.En 1896, une seule famille de Ginoux est présente dans la vallée avec 11 italiens bûcherons. En 1901, il ne reste plus que 3 personnes dans cette vallée : deux soeurs Ginoux veuves âgées de près de 80 ans et le gendre de l’une d’entre elles. En 1906 aucun habitant n’est recensé à Sainte Anne.
- Jacques GINOUX et Marie SALENC, des Vaudois de Lourmarin habitant probablement au hameau des Ginoux, sont venus à La Roque avec leurs enfants vers 1640. Que se passait-il du temps de Jacques et Marie ? à partir de 1580
- Pierre GINOUX et Anne SEGUIN à partir de 1610
- Jacques GINOUX et Anne PERIN à partir de 1643
- Jacques GINOUX et Claire VERT à partir de 1680
- Honoré GINOUX et Anne AUDIER à partir de 1716
- Jean Baptiste GINOUXet Madeleine EYGUESIER à partir de 1750
- Antoine Toussaint GINOUX et Marie Madeleine LION à partir de 1796, voir deux de leurs fils ci-dessous
Jean Baptiste Eugène Ginoux
Jean Pierre GINOUX
Jean Baptiste GINOUX et Victoire Philomène Pascale BARTHOULIN lignée de Pascal GINOUX et Marie ROUX.
Jean Pierre GINOUX et Magdeleine Honorine FABRE vont engendrer la branche franco-belge des GINOUX
Jean Pierre GINOUX et Véran Marthe BELLUGUET vont engendrer la branche américaine des LANDRIN GINOUX
La famille GINOUX dans le village de la Roque d'Anthéron dès 1896
Deux branches distinctes : une en Belgique, l'autre aux Etats Unis d'Amérique
Les parents de Lucien sont Pascal Ginoux et Marie Roux. Avant son mariage, Pascal était agriculteur, dans la vallée de Sainte Anne avec son père Jean-Baptiste et son grand frère Eugène Victor. Depuis son mariage, il est marchand de tissus au Chef lieu, rue Droite. Deux des enfants de Pascal et Marie poursuivent le métier de leur père. Gaston est tailleur et Lucienne gère un commerce de nouveautés (vêtements, linge de maison). Leur autre fils, Lucien, lui, est entré dans les chemins de fer.
- Pascal GINOUX et Marie ROUX à partir de 1869
Le fils aîné de Jean Pierre entre au chemin de fer et son fils, ingénieur, va s’installer à Bruxelles pour diriger une usine de fabrication de groupes d’auto-pompes, filiale du groupe français RATEAU.
Une des filles de Jean Pierre émigre avec son mari et leur bébé aux Etats Unis pour y implanter la viticulture. Désirée GINOUX se sépare de son mari et fonde un nouveau foyer avec Adolphe RINIKER.