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Histoire de la Roque d’Anthéron 2

Retour à La Roque d’Anthéron

Retour à l’Histoire de La Roque d’Anthéron 1 (du Moyen Âge à la fin du premier Empire, 1115 – 1814)

Table des matières

L'histoire de la Roque d'Anthéron

XIXème siècle (1815-1914)

Restauration (1814-1830)

1815 - Un suicide au Castelas

L’an 1815 et le 31 juillet à onze heures du matin, nous maire officier de l’état civil de la commune de La Roque-d’Anthéron avons transcrit le procès-verbal dont la teneur suit : suite sur Géné Provence.

1818 - vente du château au Marquis de Cordoüe par le marquis de Forbin

La propriété comprend un parc de 365 platanes et des séquoias, des bassins, des eaux jaillissantes, des terrasses, des fontaines, des écuries et remises, une glacière, un moulin à farine dans le parc, un local auberge dans l’enceinte du village, une aire à fouler et 650 hectares de terres et d’iscles sur la Durance. La partie la plus ancienne consiste en un petit château accolé au grand château entouré de 4 tours d’angle. Entre les deux, se trouve la cour d’honneur.  

1820 - Le marquis de Cordoüe donne le château à sa fille Jacquette Caroline pour son mariage avec le marquis de Florans

Le couple composé de François Marie de Florans Molières et de Jacquette Caroline de Cordoüe reste à Tain l’Hermitage dans l’hôtel de la famille de Cordoüe. Il se rend rarement au château de La Roque. Tous les enfants du couple naissent à Tain. Le dernier enfant Ludovic naît le 28 août 1836 à La Roque. C’est lui qui héritera du château. Après sa naissance la marquise vivra en permanence à Tain.

François Marie de Florans Molières hérite ,en 1823, du château de Bédoin (Vaucluse) qui avait appartenu à ses parents guillotinés lors de la Terreur sous la révolution.

Le site développé par Françoise COULOMB, Marquise de Florans nous guide parmi ces deux familles de Cordoüe et de Florans et décrit leurs patrimoines.

Monarchie de Juillet (1830-1847)

1834 - Le projet de canal de Marseille

C’est sous le règne du roi Louis-Philippe que le projet du canal de Marseille est conçu.

Jusqu’alors, la ville de Marseille est alimentée en eau par l’Huveaune et son affluent le Jarret et par près de 12 000 puits. Le Jarret et un ruisseau, celui des Aygalades, sont de véritables égouts.Des inondations, une épidémie de choléra et une sécheresse sévère font germer un projet d’aménagement gigantesque. Il est envisagé de faire venir l’eau de la Durance pour alimenter en eau potable la ville de Marseille.

En 1834, le maire de Marseille Maximin Dominique CONSOLAT et son conseil décident la construction du canal « quoi qu’il advienne, quoi qu’il en coûte ». C’est donc la ville de Marseille qui en est propriétaire (le coût se montera à 29 500 000 fr).

Une enquête sur l’avant projet de ce canal étudié par Monsieur de MONTRICHER est menée du 6 décembre 1836 au 6 janvier 1837.

Le 13 octobre 1838, une équipe d’ingénieurs et d’agents des ponts et chaussées est autorisée à préparer les terrains sur lesquels va passer le canal. Les terrains étant mesurés et bien définis, un arrêté d’expropriation pour cause d’utilité publique de terres destinées au projet du canal de Marseille (27 janvier 1841) sur les territoires des communes d’Aix en Provence, Cabriès, Charleval, La Barben, Lambesc, La Roque d’Anthéron, Lançon et Ventabren. De nombreux propriétaires rocassiers sont impactés par ce projet. Les noms de famille concernés par les expropriations :

  • ANSELME
  • BARRET
  • BONNARD
  • BONNIFAY
  • BOURILLON
  • CORNILLON
  • CRESPIN
  • DELUY
  • DROMEL
  • EYSSAREL
  • FILHOL
  • FOUQUES
  • GARCIN
  • GARDIOL
  • GAUTIER
  • GRANON
  • GUIRAND
  • IMBERT
  • JAQUÈMES
  • JULIEN
  • LAMBERT
  • LATIL
  • LEYDET
  • MASSIE
  • MAZET
  • MERCURIN
  • MICHEL
  • MOUTON
  • PALLENC
  • PELISSIER
  • PELLEGRIN
  • PERRIN
  • PHILIP
  • REY
  • REYMOND
  • ROUSSIN
  • ROUVEL
  • SAMBUC
  • TERCIAN
  • VILLEVIEILLE

À La Roque d’Anthéron le canal est creusé et maçonné et un aqueduc est construit, celui de la Jacourelle . L’aqueduc comprend 9 arches de 6 mètres d’ouverture de plein cintre et possède une hauteur maximum de 21 mètres. Il est construit entre 1841 et 1842. Son coût sera de 75 657 francs et 83 centimes.

Sur environ 2500 ouvriers pour la totalité du chantier du canal, 250 étaient à La Roque d’Anthéron dont 60% d’origine française et 40% étrangère (principalement piémontaise). Les nombres d’ouvriers fluctuent de semaine en semaine.

Le canal de Marseille est mis en eau le 8 juillet 1849, lors de le deuxième république française.

1835 - Épidémie de choléra morbus asiatique
1839 - Le pont de Cadenet est ouvert

Depuis le 11ème siècle, un bac est utilisé pour franchir la Durance à partir de Gontard jusqu’à une berge de Cadenet. Un pont suspendu est construit de 1836 à son ouverture en octobre 1839. Cette construction est confiée à Adolphe BOULLAND, ingénieur civil. Ce pont mesure 232 mètres et comprend 3 arches. Il est à péage.

Le règlement fixe le mode de passage du pont, pour éviter les risques de résonance:

  • Les chevaux doivent marcher au pas
  • les attelages doivent être distants d’au moins 50m
  • Les troupeaux de boeufs ou vache doivent passer par fraction de 10 bêtes
  • Les hommes de troupe doivent passer sur les flancs en deux rangs, et la cavalerie par pelotons de 20 cavaliers

Une travée est emportée par une crue le 2 novembre 1843. Il est réouvert en avril 1844 seulement. Il est détruit par la résistance le 15 aout 1944 pour freiner les troupes allemandes appelées en renfort suite au débarquement allié en Provence. Il est démoli définitivement en 1974.

1841-1845 - Arrivée des PIGNOLY et des GUIEN au hameau du Piquet

Probablement suite à la faillite de la sucrerie de Villelaure des FORBIN, des PIGNOLY et des GUIEN de cette commune viennent travailler et vivre au Piquet.

1842 - Arrivée des JUSIANY à La Roque

Les JUSIANY sont originaires de Lambesc (Bouches du Rhône) depuis au moins 1660.  C’est Hyacinthe JUSIANY qui, en se mariant à La Roque d’Anthéron le 14 février 1842 avec Marie MEYNARD, s’établit dans ce village de La Roque.

1844 - Mort d’un inconnu quartier du Bouygon

L’an mille huit cent quarante quatre et le vingt trois avril à midi, sont comparus à ma Maison commune les sieurs FERAUD Louis, garde forestier, âgé de quarante six ans, et JULIEN Pierre Napoléon, secrétaire de la Mairie, âgé de trente cinq ans, tous les deux domiciliés et demeurant en cette commune, suite sur Géné Provence.

1845 - Arrivée des COUSTABEAU à la Jacourelle

Par son mariage avec Éléonor PECOUT, Jacques COUSTABEAU d’Éguilles, à l’origine boucher, vient s’installer comme agriculteur à la Jacourelle.

1845 - Inauguration de la restauration de la chapelle Sainte Anne de Goiron

Article du Mémorial d’Aix du 10 août 1845

Deuxième république (1848-1852)

1850 - Découverte d’un cadavre au quartier du Bouygon

L’an mil huit cent cinquante et le dix huit juillet à Midi, sont comparus à la maison commune, les sieurs Rey Honoré, garde champêtre âgé de cinquante trois ans et Gros Lucius, instituteur communal, âgé de vingt six ans, tous les deux domiciliés et demeurant en cette commune, suite sur Géné Provence.

1851 - Un rocassier inventeur d'un appareil hydraulique servant à élever les eaux

François MERCURIN, agriculteur fait enregistrer, le 24 octobre 1851, à la Préfecture des Bouches du Rhône à Marseille, un brevet de 15 ans pour un appareil hydraulique servant à élever les eaux. Voir des extraits du dossier déposé.

Second empire (1852-1870)

1860 - Le marquis de Florans donne le château à son fils Ludovic pour son mariage avec Augusta Léontine de Mandat de Grancey

Mariés à Paris 8ème, le couple habite le Château de La Roque d’Anthéron. L’épouse est une cousine du marquis. leurs mères respective sont des de Cordoüe.  Augusta Léontine décède le 26 août 1867 au château.

1864 - Un mort chez Joseph SOSE, rue du Temple

L’an mil huit cent soixante-quatre et le neuf avril à quatre heures du soir, par devant nous, Redortier Jules, Maire, Officier de l’État-Civil de la Commune de la Roque-d’Anthéron, Canton de Lambesc, Département des Bouches du Rhône, ont comparu à la maison commune les sieurs Jacquèmes Joseph Louis, perruquier, âgé de quarante trois ans, et Deluy Joseph, épicier, âgé de trente cinq ans, tous deux domiciliés et demeurant en cette commune, suite sur Géné Provence.

1865 - Le noyé sans nom du canal de Craponne

L’an mil huit cent soixante-cinq et le quinze décembre à une heure après midi par-devant nous Crespin Jacques Benoit, en l’absence du maire, adjoint à la mairie de La Roque-d’Anthéron, canton de Lambesc, département des Bouches-du-Rhône, s’est présenté a notre domicile le sieur Giot Simon, Tuilier, agé de quarante cinq ans, domicilié et demeurant en cette commune, suite sur Géné Provence.

1869 - Un rocassier inventeur d'une lampe à double usage (éclairage à l'huile ou à la bougie)

Jean ROUSSIER fait enregistrer, le 14 avril 1869, à la Préfecture des Bouches du Rhône à Marseille, un brevet de 15 ans pour Une lampe à double usage, éclairage à l’huile ou à la bougie. Voir des extraits du dossier déposé.

Troisième république (1ère partie 1870-1914)

1872 - La crue de la Durance

Durant tout le XIXème siècle la Durance a souvent débordé sur les terres cultivées et les hameaux habités. Au recensement de cette année 1872, Les hameaux de la plaine, de Gontard (habité par les DEYME) et de Silvacane (habité par les CHABAS) ont dû être évacués. Les habitants des hameaux de la plaine ont été recueillis au hameau du Piquet probablement épargné par la crue (de 27 habitants en 1866, il passe à 169 habitants au recensement de mai 1872). Les habitants de Gontard et de Silvacane sont hébergés au bourg, notamment rue du temple. La vallée de Sainte Anne et les Trissonnes situés plus haut que le bourg  héberge peut-être des habitants d’une zone du bourg atteinte par la crue (de 35 habitants en 1866, les deux vallées passent à 65 habitants en 1872). Cette inondation de 1872 a dû fortement marquer la mémoire des Rocassiers.

Article de La République Française du 24 octobre 1872
1873 - Arrivée du pasteur Paul Ferdinand MARTIN DUPONT

Un nouveau pasteur et sa femme arrivent à La Roque d’Anthéron pour la communauté protestante. Il ne sont pas en très bonne santé et ce pasteur ne baigne pas dans la joie.

Ce pasteur Paul Ferdinand MARTIN DUPONT nous livre ses impressions sur La Roque d’Anthéron et ses paroissiens.

1874 - Construction de l'école de Saint Roch dans la plaine

Une école est construite au hameau de Saint Roch. Elle est destinée aux enfants des agriculteurs de la plaine. En 1884, une enquête du Ministère de l’instruction publique permet de connaitre son fonctionnement et la composition de ses locaux.

1875 - Départ de 6 familles rocassières pour le Djendel, commune mixte de Jemmapes département de Constantine Algérie

Six familles semblent être parties en Algérie au même moment en 1875. Elles vont se retrouver dans le même centre de population, au Djendel, commune mixte de Jemmapes département de Constantine. Les familles PALENC PHILIP, SALVAT JOURDAN, SALVAT DESCALIS, BERTRAND REMONDIN, MASSIE JENIN et DEYME JEAN décident de tenter leurs chances en Algérie. Lire l’histoire des futurs pieds-noirs de La Roque.

1876 - L'aménagement du bassin de Saint Christophe

En 1874, la commune de Rognes et le physiologiste Grimaud de Caux s’opposent au projet par crainte d’insalubrité prenant l’exemple du bassin de Réaltor. Malgré ces oppositions, un arrêté d’expropriation est publié le 21 mai 1876. La première pierre du bassin est posée le 23 juillet 1876. Le bassin va occuper 20 ha afin de clarifier l’eau du canal de Marseille à raison de 10 m3/seconde.

Explications techniques sur le fonctionnement de ce bassin de décantation sur le site vielle-eau.com et voir « histoires d’eaux » sur le site des eaux de Marseille.

Sur le lieu d’aménagement nommé Pont sur la commune de La Roque, 85 personnes demeurent en 1876 :

  • Un négociant FERAUD et sa famille,
  • deux cafetiers, les BRUN et SAVOURNIN,
  • un boucher (famille FERAUD)
  • deux aubergistes (familles BLANC et CHANTECLERC) et leurs pensionnaires piémontais,
  • un cantonnier (famille GIRAUD)
  • un charretier (famille VIAL)
  • un cultivateur (famille CERRUTI)
  • des journaliers, probablement ouvriers du chantier

5 ans après , 59 personnes demeurent au Barcot. Mais ce ne sont plus les mêmes (hors le cultivateur), ni les mêmes métiers.

Une gare appelée Saint Christophe est construite sur la ligne de chemin de fer EYGUIÈRES-AIX qui passe par La Roque d’Anthéron et Meyrargues.

Du côté de la commune de Rognes, demeurent 163 personnes dont très peu de familles. la moitié sont des italiens et l’autre moitié des français venus d’autres départements.. Les métiers sont : mineurs, terrassiers, cantonniers.

1882 - Construction du groupe scolaire au village

Un groupe scolaire tout neuf est construit avec un côté filles et un côté garçon. En 1884, une enquête du Ministère de l’instruction publique permet de connaitre son fonctionnement et la composition de ses locaux.

1889 - Noyade d’un Italien dans la Durance

L’an mil huit cent quatre-vingt-neuf, le vingt-un mai à trois heures du soir devant nous, Leydet Auguste, maire et officier de l’état-civil de la commune de La Roque-d’Anthéron, canton de Lambesc, département des Bouches-du-Rhône, ont comparu Pitot Vincent, garde du canal de Craponne, âgé de trente-huit ans, et Grangier Jean Baptiste, garde champêtre, âgé de cinquante-deux ans, tous deux domiciliés en cette commune, suite sur Géné Provence.

1890 - L'arrivée du chemin de fer (ligne Eyguières - Meyrargues)

Une loi du 27 juillet 1886 a créée la ligne de chemin de fer d’intérêt local Eyguières Peyrolles gérée par La Société anonyme des chemins de fer régionaux des Bouches du Rhône. Une autre ligne a été créée de Meyrargues (commune située avant Peyrolles en venant d’Eyguières) à Draguignan (Var), gérée par La compagnie des chemins de fer du sud de la France.

Le bon sens du Conseil général des Bouches du Rhône a réduit la première ligne à Meyrargues par une loi présentée le 19 janvier 1891 à l’Assemblée nationale.

Entre temps, la ligne était déjà construite jusqu’à Meyrargues et fonctionnait au moins depuis  août 1890. La longueur de cette ligne est de 44,762 km. L’investissement est de 4 919 000 francs dont 66 100 fr d’aide de l’Etat. Les communes traversées sont :

  • Eyguières (gare)
  • Lamanon (gare)
  • Sénas
  • Alleins
  • Mallemort (gare)
  • Charleval (gare)
  • La Roque d’Anthéron (gare)
  • Rognes (gare au bassin de Saint Christophe)
  • Saint Estève Janson
  • Le Puy Saint Réparade (gare)
  • Meyrargues (gare)

une correspondance avec Aix en Provence permet de rejoindre aisément cette commune importante.

1894 - Arrivée de Sylvain Moulet au village

Le jeune Sylvain MOULET vient de la vallée du Jabron. Il est placé chez un agriculteur. Il se marie avec Joséphine JUSIANY en 1896 et démarre les MOULET de La Roque.

1895 - Un Lorrain mort au quartie du Grand Pont

 L’an mil huit cent quatre-vingt-quinze, le deux février à onze heures du matin, devant nous Giachino Louis, maire et officier de l’état-civil de la commune de la Roque d’Anthéron, canton de Lambesc, département des Bouches-du-Rhône, ont comparu Jusiany Louis, garde champêtre, âgé de quarante-neuf ans et Fouque Louis-Auguste, receveur du syndicat, âgé de quarante-un ans, tous deux domiciliés en cette commune, suite sur Géné Provence.

1895 - Un inconnu noyé dans le bassin de Saint Christophe

L’an mil huit cent quatre-vingt-quinze, le dix août à six heures du soir, devant nous Appy Jacques, adjoint au maire de la commune de la Roque d’Anthéron, […] ont comparu Jusiany Louis, garde champêtre, âgé de quarante-neuf ans et Fouque Louis Auguste, receveur du syndicat, âgé de quarante-neuf ans, tous deux domiciliés dans cette commune… suite sur Géné Provence.

1897 - Arrivée de Paul Auguste GROS au village

Le jeune Paul Auguste GROS de Valdrôme (Drôme) vient rejoindre sa soeur aînée, mariée à un habitant de La Roque. Ayant apris le métier de cordier avec son père, Il est placé chez un cordonnier, Auguste BELLEY. Il épouse sa fille.

1909 - Tremblement de terre à La Roque

La Roque a été touchée par ce séisme mais avec des dégats matériels et aucune victime. Voir le tremblement de terre de Provence du 11 juin 1909.

Lire le témoignage du châtelain de La Roque d’Anthéron sur Géné Provence. C’est le marquis Emmanuel François de Florans fils aîné de Ludovic de Florans. Emmanuel mourra 7 ans après sur un champ de bataille de la première guerre mondiale.

XXème siècle (1914-1990)

Première Guerre mondiale (1914-1918)

1916 - Le château déjà une maison de convalescence
1916 - La mort horrible du Marquis de Florans

Le marquis Emmanuel de Florans, dernier du nom, patriote et chevaleresque est emporté par une torpille à Limey (Meurthe et Moselle). Voir « la mort du marquis de FLORANS« 

1917 - La mort de Fernand Victor POUSSEL dans un gigantesque accident ferroviaire

Soldat engagé en première ligne dans la bataille de Caporetto (actellement en Slovénie), Fernand Victor POUSSEL, comme de nombreux militaires, bénéficie d’une permission pour passer les fêtes de Noël en famille. Un train de 17 voitures est constitué. Environ 1000 permissionnaires français y sont entassés. Devenu incontrôlable dans la descente d’une vallée, entre Modane et Saint Michel de Maurienne, le train déraille. Fernand Victor POUSSEL ne reverra plus sa femme, Berthe BONNY, et sa fille de 3 ans, Fernande POUSSEL. Voir la catastrophe ferroviaire de Saint Michel de Maurienne (12 décembre 1917).

Entre deux guerres

1920 - Un film tourné dans le parc du Château - Miarka, la fille à l'ourse

Un fim (à l’époque du muet) a été tourné dans le parc du château à La Roque d’Anthéron en 1920 : Miarka, la fille à l’ourse.

Miarka, la fille à l’ourse est un film français muet réalisé par le suisse Louis Mercanton en 1920, d’après le roman et la pièce de théâtre de Jean Richepin.

C’est le dernier film dans lequel joua l’actrice Réjane, elle avait alors 63 ans et mourut quelques semaines plus tard.

C’est également dans ce film (où jouent aussi Charles Vanel et Ivor Novello) que débuta l’acteur Jean Mercanton (le fils de Louis Mercanton), alors âgé seulement de quelques semaines (né le 17 mai 1920 à La Roque d’Anthéron).

Résumé : « Miarka, la petite-fille de Romany Kate, doit, selon sa grand-mère, épouser un chef gitan dont on ignore où il se trouve. Romany Kate, Miarka et son ours apprivoisé, vivent sur le domaine d’un vieux monsieur qui tolère Kate en raison de son intérêt pour les gitans, et plus particulièrement parce qu’il possède un document gitan qu’il ne peut déchiffrer. Un jardinier, amoureux de Miarka, vole le maître et met le feu à la maison, faisant croire que Kate est la coupable. Elle est condamnée mais plus tard, l’ours de compagnie de Miarka tue le jardinier qui avoue son crime avant de mourir. Kate, réalisant que Miarka est amoureuse du neveu du maître, Ivor, l’emmène. Plus tard, le maître dit à Ivor qu’il n’est pas son neveu mais qu’il a été trouvé à la porte lorsqu’il était bébé. Le document est déchiffré par Kate et révèle qu’Ivor est le chef que Miarka était destinée à épouser ».

Ce scénario sera repris dans un film sonorisé réalisé par le suisse Jean CHOUX en 1937 avec l’actrice Rama-Tahé.

Affiche de 1920 pour la version anglaise
Affiche de 1937 - réalisateur Jean CHOUX
De gauche à droite : Charles Vanel (Mario, le garde-chasse), Jean Richepin (le châtelain), Desdemona Mazza (Miarka)
Charles Vanel
Desdemona MAZZA
Ivor Novello
Gabrielle Réjane
1936 - Les femmes de La Roque à l'Ermitage de Saint Gens au Beaucet (Vaucluse)

Des femmes de La Roque sont-elles venues prier Saint Gens dans son ermitage au Beaucet (Vaucluse) le 5 septembre 1936  pour évoquer la pluie dans une période de grande sécheresse ?

1937 - Faute d'héritier, le château est légué à l'Archevêché d'Aix en Provence

La Marquise Marie de Florans dite Florette (la dernière du nom et fille de Ludovic de Florans) décède dans son château à Aurons (Bouches du Rhône) et lègue le château de La Roque d’Anthéron à l’archevéché d’Aix en Provence.

1939 - Noyade du notaire AVON Édouard

La seconde guerre mondiale (1939-1945)

1944 - Le maquis de Sainte Anne démantelé par les allemands le 12 juin

Un message codé de la BBC « Méfiez vous du Toréador » demande aux maquis de mener une guérilla contre l’armée allemande pour soutenir le débarquement imminent des troupes alliées en Provence. Un des points de ralliement est la colline de Sainte Anne où des armes et des munitions sont stockées et des instructeurs militaires attendent.

La traitrise d’un des instructeurs va entrainer un massacre dans les rangs des maquisards et notamment de Rocassiers. Ce jour du 12 juin est commémoré chaque année. Voir la page « La résistance du plateau de Sainte Anne en Provence. » 

L'après guerre

1945 - Un limonadier à La Roque

 Le fils de Louis Théophile et Olympe AUDIBERT et frère cadet de la PIG (la céramiste de La Roque), Émile Paul PIGNOLY démarre son activité de limonadier probablement en 1945, dans le garage de la veuve de Léon Paul MICHEL, Louise MASSE en haut du boulevard Adam de Craponne. En 1946, il doit abandonner le garage et s’installer en vrai professionnel avenue de Silvacane. On trouve encore des bouteilles à son nom.

1947 - Épidémie de thyphoïde

Le Patriote de Nice et du Sud Est du 12 avril 1947

1950 - La Roque d’Anthéron décrite par un journaliste du Provençal, Robert JOLY.

La Roque d’Anthéron, pays natal de Jean MERCANTON, village aimé de Jean RICHEPIN, dans lequel a tourné l’actrice RÉJANE… le reportage de Robert JOLY

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