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L’industrie sucrière française

L’histoire de l’industrie du sucre de betterave ne peut se résumer à une seule période de l’histoire. Celle qui a été choisie correspond à l’accélération de la recherche dans toutes les étapes du processus de production, de la culture des betteraves à la vente de son produit fini et de ses produits dérivés.

La connaissance des plantes saccharifères est signalée dans le traité d’Olivier de Serres paru en 1600. La betterave à sucre y est décrite.

Mais le « blocus continental » (de 1806 à 1814) décrété par l’empereur Napoléon 1er réduit de façon drastique l’importation du sucre de canne, et donc, accélère la recherche dans tous les stades de la fabrication. Une crise  mondiale des échanges entraine souvent une recherche d’autosuffisance alimentaire.

Des noms de chercheurs et expérimentateurs (botanistes, agronomes,  chimistes, pharmaciens, industriels) faisant évoluer la qualité et la rentabilité de la production de sucre de betterave peuvent être cités :

  • Jean Antoine CHAPTAL, Comte d’Empire publie un rapport en 1812 et met sa fortune personnelle dans la culture de la betterave et sa transformation en sucre dans son domaine de Chanteloup en Indre et Loire, non loin d’Amboise.
  • Benjamin DELESSERT qui met au point une technique d’extraction du sucre à partir de la betterave dans son usine de rafinage 14 quai de Passy à Paris.
  • Louis Charles DEROSNE qui améliore la décoloration et la purification du sucre en utilisant le charbon animal.
  • Christophe Joseph Alexandre MATHIEU de DOMBASLE, oncle d’Adèle DOMBASLE expérimente une usine d’extraction du sucre de betterave à Vandoeuvre les Nancy. Il va faire faillite après le fameux blocus. Ses recommandations ont fait progresser cette industrie.

C’est plus tard, sous la Monarchie de Juillet (1830-1847), que le Marquis Joseph II de Palamède de Forbin se lance dans cette industrie à Villelaure (Vaucluse). Les taxes pour soutenir le sucre colonial, les attaques de pucerons, l’épuisement des sols près de la Durance auront raison de son entreprise.

La Sucrerie d’Étrépagny est créée sous le second Empire en 1863 par Arthur Louis Lebœuf vicomte d’Osmoy. Quand Emile Charles Edmond BARDOUX en dirige la production (1909, troisième République), de nombreuses usines se sont développées en France. Il va participer à la modernisation du système de production et son fils Carl va poursuivre activement son action notamment après la seconde guerre mondiale.

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