Jean Baptiste de GIGNOUX et Jeanne Marie SABONADIERE
Jean Baptiste François Guillaume de GIGNOUX est né le 17 août 1754 à Steederen (Gueldre, Pays Bas). Il est le fils de François de GIGNOUX, huguenot, officier de cavalerie au Pays Bas après avoir quitté l’armée française vers 1742, sous le règne de Louis XV et de Hélène Charlotte CORNET mariés à Bruxelles en 1748. Jean Baptiste, à l’âge de 20 ans, est appelé à d’Aubord par son oncle Guillaume de GIGNOUX, officier du régiment de Quercy. Il lui fait obtenir un certificat de notoriété, sa naissance au Pays Bas l’aurait fait suspecté de religion protestante. Il le fait entrer au régiment de Quercy comme lieutenant le 14 juillet 1754 (règne de Louis XVI). Au mariage, il est lieutenant au régiment de Rohan Soubise (anciennement régiment de Quercy) probablement stationné à Nîmes.
Jeanne Marie SABONADIERE est née probablement vers 1756 à Nîmes. Un de ses frères, Scipion et une de ses soeurs, Louise Julie ont été baptisés à Nîmes, paroisse Saint Castor, respectivement en 1852 et 1754. Tous vont se marier dans la religion protestante. Ses parents sont Jean Antoine SABONADIERE, marchand de soie à Nîmes et Marie CARLE, elle-même, fille d’un marchand de soie.
Uniforme du régiment de Rohan Soubise – Drapeau de ce régiment – Charles de Rohan Prince de Soubise
Ils se marient le 11 février 1780 à Nîmes à l’église réformée. leurs 2 enfants nés à Nîmes :
- Jeanne Marie Louise Françoise de GIGNOUX, née le 8 août 1784 et décédée le 13 octobre de la même année, à l’âge de 2 mois.
- Anne Amélie Jeanne de GIGNOUX née le 9 janvier 1786. Elle se marie le 10 juin 1818 à Nîmes avec Barthélémy BIANQUIS, un adjudant de la légion de la Corrèze en station à Nîmes. Son mari est né à Lucerne Saint Jean (Italie), vallée vaudoise. Anne Amélie jeanne décède le 4 août 1843 à Nîmes.
Jean Baptiste de GIGNOUX passe du régiment de Quercy à celui de Rohan-Soubise. Capitaine, au moment de la Révolution, il se trouve avoir à monter la garde au Temple (sa famille conserva quelques souvenirs provenant du Roi). Il fait les campagnes du Rhin et de la Moselle, puis celle des Pyrénées ; il commande la citadelle de Nîmes quelque temps sous le Directoire. Réformé en 1802, il se retire à Nîmes où il décède le 5 janvier 1806 à son domicile.
Sa femme, Jeanne Marie SABONADIERE ne quitte pas Nîmes pendant la Révolution. Mais lors de la « Terreur Blanche » en 1815, elle se cache avec sa fille Anne Amélie, dite Jenny au Vigan (Gard). Sans argent, elles doivent gagner leurs vies en confectionnant des franges de châles. François Guizot aura à s’occuper de la pension de la veuve quand il sera à Paris.
Jeanne Marie SABONADIERE décède le 29 juillet 1835 à Nîmes.
Sources
- Une famille de bourgeoisie française de Louis XIV à Napoléon de POUTHAS, Charles-Hippolyte (1886-1974) – Édition F. Alcan (Paris), 1934.