Ernest de GINOUX est l’aîné de la famille de GINOUX BEJUY de LACOCHE. Il entre dans l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines pour y dérouler une carrière presque aussi longue que celle de son père. Il termine sa carrière comme Conservateur des Hypothèques à Meaux (Seine et Marne). Son père Hippolyte l’avait terminé en tant que directeur de deuxième classe pour le département de l’Hérault, basé à Montpellier.
Table des matières
Ernest GINOUX de LACOCHE et Jeanne Marie Félicie SABATIER
Ernest, en poste de premier commis auprès de son père à Montpellier, se marie le 31 mai 1837 à Montpellier avec Jeanne Marie Félicie SABATIER, orpheline, fille d’un propriétaire foncier de Montpellier. Du couple naissent deux enfants :
- Georges, né le 28 décembre 1838 à Nyons (Drôme). Fourrier au 46 ème régiment d’infanterie, en garnison à Soissons, il décède le 6 février 1862 à l’âge de 23 ans.
- Gabrielle Marie, née le 13 novembre 1840 à Melun (Seine et Marne). Elle se marie le 9 février 1863 à Paris 8ème avec Gaston Henri Léger LHOTE de SALANCY, jeune avocat. Elle décède le 30 juin 1902 à Paris 8ème.
Jeanne Marie SABATIER décède le 16 octobre 1841 à Melun (Seine et Marne), à l’âge de 27 ans .
Ernest GINOUX de LACOCHE et Gabrielle Adèle PERRIN de CORVAL
Après le décès de sa mère en 1842, Ernest de GINOUX reçoit en héritage une partie d’une maison et des terres au BEAUSSET (Var), biens qu’il vend en 1844 suivant le relevé des formalités ci-dessous.
Ernest se remarie le 1er août 1842 à Chalon sur Saône avec Gabrielle Adèle PERRIN de CORVAL, fille d’un négociant, propriétaire de Chalon. Les enfants d’Ernest sont âgés de 4 et 2 ans. Du couple naissent 7 enfants :
- Marguerite, née le 12 janvier 1846 à Paris 10ème. Elle prendra le voile et deviendra sour de la Charité de Saint Vincent de Paul.
- Louise, née le 25 février 1847 à Paris 10ème. Louise se marie le 24 août 1872 à Paris 9ème avec Julien TORCHET, homme de lettres. Elle décède le 28 juillet 1883 à Chelles (Seine et Marne)
- Jeanne Caroline, née le 25 novembre 1848 à Chalon sur Saône. Elle décède le 14 juillet 1849 à l’âge de 8 mois en nourice à Crissey (Saône et Loire).
- Pierre Armand, né le 5 mars 1850 à Chalon sur Saône. Il décède le 29 juillet 1851 à Neuilly sur Seine à l’âge de 1 an 1/2.
- Jeanne Mathilde, née le 24 décembre 1851 à Neuilly su Seine. Elle se marie le 26 août 1880 à Bordeaux avec Ernest COUSTEAU, armateur. Elle décède le 13 septembre 1911 à Paris 14ème.
- Marthe, née le 22 février 1853 à Neuilly sur Seine. Elle se marie le 23 décembre 1879 à Marseille avec Jules ALBY, artiste peintre.
- Armand Théodore, né le 10 janvier 1856 à Dreux (Eure et Loir). Il reste célibataire. Il décède le 10 août 1932 au Havre (Seine Maritime).
Gabrielle Adèle PERRIN de CORVAL décède le 21 juin 1856 à Vanves (Hauts de Seine) à l’âge de 37 ans.
Après le décès de son épouse, Ernest va être muté à Dreux, puis à Meaux. En 1872, début de sa mise à la retraite, il reste avec son plus jeune fils Armand . Les 3 filles non encore mariées vivent chez la soeur de leur mère à Givry (Saône et Loire).
Photographie d'Ernest de GINOUX
Ernest et sa carrière dans l'administration des impôts
La carrière d’Ernest durant son premier mariage :
- 1835 – 1836 : Nevers (Nièvre), premier commis
- 1837 – 1838 : Montpellier (Hérault), premier commis
- 1839 – 1840 : Nyons (Drôme), vérificateur
- 1840 – 1843 : Meaux (Seine et Marne), vérificateur
La carrière d’Ernest durant son second mariage :
- 1843 – 1846 : Paris, Sous Chef de 4ème classe à l’Administration centrale 3ème Sous Direction
- 1846 – 1850 : Paris, Sous-Chef de 3ème classe à l’Administration centrale 3ème Division
- 1850 – 1853 : Paris, Sous-Chef de 2ème classe à l’Administration centrale 2ème Division
- 1853 – 1856 : Paris, Sous-Chef de 1ère classe à l’Administration centrale 2ème Division
La carrière d’Ernest veuf
- 1856 – 1861 : Dreux (Eure et Loir), Sous-Chef de 1ère classe aux Hypothèques
- 1861 – 1871 : Meaux (Seine et Marne), Conservateur des Hypothèques
Recensements ci-dessous pour son séjour à Meaux (Seine et Marne) :
- 1861 – Place Saint Rémy.
- 1866 – Rue du faubourg Saint Rémy.
- 1872 – Cours Pinteville.
Ernest garde national cité comme témoin au procès des insurgés du 15 mai 1848
Nous sommes au début de la 2ème République française créée après la troisième révolution française de février 1848. L’assemblée vient d’être élue et siège convoquée par un gouvernement provisoire. Une manifestation en soutien à l’un des « printemps des peuples européens », celui de la Pologne se déroule devant l’assemblée nationale. La manifestation est débordée et des manifestants conduits par des leaders de gauche entre à l’assemblée. A l’intérieur se trouve le général COURTAIS commandant la Garde nationale.
En France, tous les hommes âgés de 21 à 55 ans font partie de la Garde nationale. Chaque homme doit acheter l’uniforme et l’équipement assorti. De fait, elle n’est composée que de personnes suffisamment fortunées qui élisent leurs officiers. Cette Garde nationale est difficile à contrôler par un gouvernement, de surcroît provisoire.
Ernest de GINOUX est garde national de Paris ce jour du 15 mai 1848. Il témoigne de l’incapacité du Général COURTAIS d’assurer le maintien de l’ordre. Il assiste au procès des chefs des insurgés à l’issue duquel le Général COURTAY est acquité.
Ernest et sa passion de l'écriture
Une des passions d’Ernest est l’écriture. Ses traces sur galica.bnf.fr donnent accès :
- aux notices biographiques qu’il a écrites, dans l’ouvrage collectif : le Plutarque français « vie des hommes et femmes politiques illustres de la France et leurs portraits de plein pied » (1844-1847), sur les personnages suivants :
- BAYARD
- CATINAT
- Le Maréchal de SAXE
- à l’ouvrage « 50 sonnets et 5 odes de Pétrarque » traduction en collaboration avec J. CASALIS
Ernest de GINOUX en Italie à la fin de sa vie
En 1871, il vend une maison sise à Montpellier, île Salze (peut-être la maison de son père). Il semble qu’il liquide ses biens en France afin de passer sa retraite en Italie, près de Florence.
Il s’installe à Carregi, commune de Fiesole, Province de Firenze (Italie) où ses filles Mathilde et Marthe viendront le rejoindre avant leurs mariages. Cette retraite dans un lieu hautement prisé par les artistes et les personnes de toute l’Europe attirés par les arts.
Il décède en 1892 probablement à Carregi.