Le site de la Communauté des Ginoux

Port-de-Bouc et l’immeuble la Grand Combe

Le texte présente l’histoire d’une vente immobilière d’un immeuble nommé « La Grand-Combe » à Port-de-Bouc, datée du 2 octobre 1931. Voici un résumé des principales sections :

  • La Vente : L’acte de vente, rédigé par le notaire Gabriel Balique, implique des membres de la famille Roux et l’acquéreur Arnaldo Mongaï. Le bien est un immeuble d’environ 198 m².
  • Provenance du Bien : L’immeuble a une origine complexe, remontant à un consortium lié à l’industrie minière et à une briqueterie de charbon. Plusieurs propriétaires se succèdent, dont la famille Magaud et les Roux, avant que Mongaï n’acquière le bien.
  • Les GIGNOUX : Ce nom apparaît dans l’acte de vente, associé à la famille Magaud, dont deux sœurs, Blanche Joséphine et Antoinette Louise, deviennent propriétaires.
  • Historique et Contexte : Le texte explore également l’historique de l’immeuble et des activités industrielles de la région, notamment la briqueterie, qui a souffert de la concurrence et a cessé ses activités en 1896.
  • Conclusion : Le bien a une riche histoire immobilière et industrielle, avec des implications familiales notables, et son étude révèle des liens entre plusieurs générations et familles.

La relation entre MONGAÏ et GIGNOUX

Lors d’une vente entre la famille ROUX et Arnaldo MONGAÏ, mon grand-père paternel, il apparaît, dans l’acte de vente, le nom de « GIGNOUX ». L’histoire présentée ici, tentera de nous en apprendre davantage.

La vente de la Grand Combe

Le 2 octobre 1931, Maître Gabriel BALIQUE, Notaire à Martigues (13), dresse un acte de vente ayant pour objet un immeuble sis à Port-de-Bouc (13).

La description du bien

Voici la description succincte1 qu’il en donne :

1 En fait le descriptif complet s’étale sur près de 3 pages !

On retiendra le nom donné à ce bâtiment : La Grand-Combe1.

1 On trouvera au §3, l’origine de cette appellation.

En 1931, l’immeuble La Grand-Combe occupait les parcelles 507 P et 509 P – Section D – qui se nomment aujourd’hui AD 55 et AD 56. Ces deux parcelles occupent une superficie d’environ 198 m².

L’immeuble Grand Combe est au centre des 3 bâtisses de cette carte postale1

1 Source : Généanet – Contributeur : thl100 –

Les vendeurs

La lecture de l’acte nous apprend que Madame Jeanne ROUX n’est pas la seule propriétaire du bien cédé. Ainsi les vendeurs sont :

Les ascendants de Jeanne ROUX et ses époux.

Et son frère Jules Marius ROUX avec ses parents et son épouse.

Il faut cependant remonter aux précédents propriétaires de l’immeubre Grand Combe pour voir apparaitre le nom de GIGNOUX car à ce stade, l’immeuble est dans le giron de la famille ROUX !

En effet, le couple André Cloud ROUX, dit Clovis, et Philomène Marguerite BULLY (les parents de Jeanne et de Jules) effectue un partage anticipé de leurs biens en faveur de leurs cinq enfants.

Jeanne Magdeleine Antoinette ROUX (1867-1867), située entre 1 et 2, était décédée en 1931. De même pour Marguerite Agnès Antoinette ROUX (1877-1898), placée entre 4 et 5.

Ce classement chronologique que je viens de présenter ici, est donné par Maître BALIQUE, déjà cité :

Clovis ROUX avait fait l’acquisition de l’Immeuble Grand Combe le 15 janvier 1890 suite à la licitation poursuivie à la demande de :

  • Louise Antoinette Françoise MAGAUD, épouse de Jean Paul Eugéne GIGNOUX,
  • Blanche Joséphine MAGAUD, épouse de Théodore Mathieu PETIT,

qui étaient les propriétaires des lieux.

La famille MAGAUD1 est originaire de la Drôme et plus exactement de La Robine-sur-Galabre2. Paul MAGAUD et son fils Jean Joseph sont des Cordonniers marseillais. Ils tenaient leur échoppe au 14, rue Longue des Capucins (13001).

1 Il y a une coquille dans le texte notarial qui orthographie MAGAND au lieu de MAGAUD.      2 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Robine-sur-Galabre

MAGAUD Jean Joseph et ses parents

Jean Joseph MAGAUD épouse en premières noces Marie Louise Christine SEITON dont le père est aussi Cordonnier. Elle décède à 32 ans laissant Jean Joseph avec trois jeunes enfants : Clément 11 ans, André Louis 8 ans et Marie Anne 6 ans.

Marie Louise Christine SEITON, première épouse de Jean Joseph MAGAUD et leurs 3 enfants.

Ce veuvage est de courte durée. Jean Joseph MAGAUD convole une seconde fois avec Louise LAURANS qui lui donnera cinq autres enfants.

Louise LAURANS, seconde épouse de Jean Joseph MAGAUD et leurs 5 enfants.

Ainsi sur les huit enfants présentés ci-dessus, seuls deux concernent notre histoire :

  • Louise Antoinette Françoise MAGAUD,
  • Blanche Joséphine MAGAUD.

Ces deux filles sont distinguées par une image du puits Ricard1 (1932 à 1935-1978) à La Grand-Combe2.

1 Source Généanet – Contributeur : cartespostales.         2 L’explication de cette présence est donnée au tout début de ce texte

L'acquéreur

Le Notaire ne s’embarrasse pas dans les tenants et aboutissants de ses clients :

Le lieu de naissance de mon grand-père paternel est incomplet car le village se nomme Villafranca in Lunigiana1 – Commune italienne de la province de Massa-Carrara dans la région Toscane en Italie.

Les ascendants d’Arnaldo

Et ses descendants

Bien que marié en seconde noce à Maria Luigia CASADEÏ, il ne reconnaitra pas Aurore comme étant sa fille. Son nom n’apparaitra pas dans la Donation-Partage qu’Arnaldo MONGAÏ fera de ses biens.

La trace de cette action, actée par Maître Gabriel BALIQUE, Notaire à Martigues (13), se retrouve dans le condensé qui suit. Il est composé d’extraits des tables cadastrales1 à partir desquelles on voit bien l’éclatement des biens d’Arnaldo entre ses trois enfants :

  • Aldo MONGAÏ,
  • Roger MOLINARI, époux de Flora MONGAÏ et
  • Carlo SINTONI, époux d’Ada MONGAÏ.

1 Source ! AD 13 – Cote P4 1291

Il faut ici présiser que MOLINARI Roger est l’époux de Flora MONGAÏ et SINTONI Carlo est celui d’Adda MONGAÏ qui font avec Aldo MONGAÏ les trois héritiers d’Arnaldo MONGAÏ.

La provenance du bien cédé

Le consortium

Le Temps1 du 9 septembre 1878 relate en premier la prise de participation de la Société des Mines de Mokta-el-Hadid et de celle des Fonderies et Forges d’Alès dans le consortium qui sera à la tête de l’usine à briquettes de charbon agglomérés à Port-de-Bouc (13), usine dite familièrement : Les Agglos par les Port-de-Boucains.

Ce consortium était composé des entités suivantes :

  • Compagnie des mines de la Grand-Combe,
  • Compagnie des minerais de fer magnétiques de Mokta-el-Hadid,
  • Compagnie houillère de Bessèges,
  • Société anonyme de charbonnages des Bouches-du-Rhône et
  • Entreprise Michel Armand & Cie.

La presse spécialisée poursuit l’information de ses lecteurs jusqu’au déclin de l’entreprise.

1 Numéro 6350 – Page 4/4 –

Voici, par la suite, ce que l’on peut lire dans LE CAPITALISTE du 28 septembre 1887 au niveau de sa rubrique : Chronique des charbonnages

L’Echo des Mines et de la Métallurgie1du 26 mai 1895 rapporte le compte rendu de l’Assemblée Générale Ordinaire qui s’est tenue le 27 avril 1895, dont l’extrait qui suit :

1 Numéro 21 – Page 669

Selon le même journal1 que ci-dessus, dans son édition du 19 juillet 1896, nous pouvons lire :

1 Numéro 1073 – Page 835.

A nouveau dans L’Écho des Mines et de la Métallurgie1 du 30 mai 1897, on trouve le compte-rendu de l’Assemblée Générale Ordinaire qui s’est tenu le 30 avril 1897. L’extrait qui suit, intéresse notre histoire :

1 Numéro 1897 – Page 2255.

Source de ces paragraphes : Mokta-Houilleres_du_Gard.pdf

La briquetterie

A propos de cette belle carte postale1 on y voit en bas et à gauche, le pont en bois à bascule et à double levis2 qui enjambe le canal d’Arles à Bouc, qui débouche dans la rade de Port-de-Bouc. Ce pont relie le cours Landrivon à droite, au quai de la Liberté à gauche. Le genre de portique tripode et autres cheminées disposés sur ce quai font partie de l’usine d’agglomérés dont il est question dans ces lignes. Sous le timbre3 se distingue le fort Vauban implanté au bout de la bande de terre de Lavéra. Il défendait l’entrée de la rade et celle de l’Etang de Berre.

1 Période 2 (1890-1920) : bonus (fos200ans.fr)       2 Plusieurs œuvres de Van Gogh représentent ce genre de moyen de franchissement de canaux.               3 Semeuse 5c vert. Ce timbre a été mis à la vente en mars 1907 et fut retiré en 1921, corrobore ce qui précède sur l’aspect date.

Les Chantiers et Ateliers de Provence

Le déclin de l’activité, les tiraillements internes et la concurrence anglaise ont eu raison des ambitions du consortium.

Charles CRÉTINON (1934-2016), dans son livre PORT-DE-BOUC, page 105, relate abruptement la fin de l’entreprise en écrivant : La Société des C.A.P. achète également la fabrique de Charbons agglomérés fermée deux ans plus tôt.

Ainsi, il paraît certain que les C.A.P. se sont portés acquéreur des terrains et probablement une partie des installations en place. C’est là que seront parachevés et armés les 167 bateaux fraîchement lancés sur les cales de la Lèque. Mais l’histoire des C.A.P. est une autre histoire dont l’INA1 a bien résumé le passé industriel de la région provençale.

L'immeuble Grand-Combe

On l’a vu au tout début que Me BALIQUE affublait la bâtisse du nom de Grand-Combe. Il a choisi ce nom pour désigner le consortium qui fut le fondateur du lieu. Le but de cette construction était d’accueillir, loger, nourrir et blanchir le personnel d’encadrement déplacé pour installer puis diriger la briqueterie.

L’obligation de dépôt d’une demande d’autorisation de construire date de 1943. Mais dès de 16 septembre 1807 plans et servitudes d’alignement devaient être déposés en mairie pour les villes de plus de 2000 habitants. En ce qui concerne Port-de-Bouc, en 1876, la ville comptait 929 personnes1 ! Pourtant on remarque sur la carte postale ci-dessous le parfait alignement des 3 bâtiments du quartier de la Gafette : la gare (à droite), l’immeuble Grand-Combe (au centre) et la boulangerie ou l’épicerie (à gauche)2. Ce constat ne peut-être le fait du hasard mais bien le résultat d’une directive administrative suivie à la lettre !

1 Voir AD 13 – Recensements – Port-de-Bouc – Cote 6M226 – 2 Bâtiment qui deviendra le Bar-Tabac « Le MISTRAL »

Les tartanes accostées au Quai de la Liberté sont nombreuses1.

1 Avec l’autorisation de Madame Sophie FELIPO, propriétaire de la photo.

Dans ces conditions, peut-on imaginer qu’une trace concernant la construction d’un immeuble sur 3 étages occupant près 200 m² au sol et situé au quartier de la Gafette, Quai de la Liberté à Port-de-Bouc puisse être détenue par les Archives Départementales des Bouches-du-Rhône ?

Cet immeuble est dénommé en 1931, par Maître BALIQUE notaire à Martigues : Grand-Combe. Ce qui laisse supposer que la demande d’autorisation de bâtir a été déposée par le consortium qui a édifié une usine pour le compactage du charbon provenant de différentes mines du Gard.

Les propriétaires successifs

Premier propriétaire

Il est quasiment certain que cet immeuble a été construit vers 1877, pour le compte de la Compagnie Minière de La Grand-Combe afin de loger, nourrir et blanchir une partie de l’encadrement nécessaires au fonctionnement de l’usine de compactage du charbon qui vient d’être montée dans l’anse Aubran à Port-de-Bouc. Cette usine a débuté son fonctionnement en 1878. La Compagnie aurait donc été la fondatrice et de ce fait le tout premier propriétaire.

Des associés aux intérêts différents, un service commercial déficient et une concurrence anglaise acharnée ont eu raison de ces productions. L’éponge est jetée en 1896. Les biens acquis par ce groupement sont mis à la vente dès janvier 1897.

Seconds propriétaires

C’est certainement à ce moment-là que Louis Joseph ROUX (Huissier) et Félixigie Madeleine DEIGLUN, son épouse1 font l’acquisition de l’immeuble dit : La Grand-Combe.

1 AD 13 – Mariages 1845 Martigues – Acte N° 14 – Vue 16/55 – Cote 202 E 500 –

ROUX-DEIGLUN, les seconds propriétaires connus.

Troisièmes propriétaires

Peu après les époux ROUX-DEIGLUN cèdent, suite à licitation1, l’immeuble Grand-Combe2 au couple Jean Joseph MAGAUD (veuf de Marie Louise Christine SEITON) et Marie Louise LAURANS, sa seconde épouse.

1 Mise en vente publique d’un bien pour le ou les propriétaires soit par suite d’un divorce ou pour mettre fin à une indivision. – 2 Cet immeuble est cadastré en octobre 1931 dans la Section D – Parcelles N° 507 et 508p – Port-de-Bouc (13)

Quatrièmes propriétaires

Le nom GIGNOUX apparait dans l’acte notarial par lequel Arnaldo MONGAÏ devient propriétaire de l’immeuble Grand-Combe.

Ce bien, le couple MAGAUD & LAURANS le lèguent à Mesdames PETIT et GIGNOUX qui deviennent ainsi les quatrièmes propriétaires.

Les recherches confirment qu’il s’agit bien de GIGNOUX et non d’un GINOUX !

Par ces mêmes recherches nous découvrons que :

  • Madame PETIT n’est autre que Blanche Joséphine MAGAUD, tandis que
  • Madame GIGNOUX est en fait Antoinette Louise Françoise MAGAUD, sa sœur !

Cinquièmes propriétaires

Blanche Joséphine et Antoinette Louise Françoise MAGAUD sont les filles de Jean Joseph MAGAUD et de Marie Louise LAURANS.

Position de Madame PETIT, née MAGAUD et quelques fois MAGAND

Position de Madame GINOUX, née MAGAUD

Elles deviennent propriétaires suivant jugement d’adjudication rendu par le tribunal civil d’Aix-en-Provence en date du 10 février 1897 – transcrit le 29 mars – Voir volume 1282 – N° 47 – avec inscription d’office volume 721 – N° 317 -.

Sur le site des Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, il est aisé de rejoindre la section CADASTRE.

En recherchant dans les tables alphabétiques des propriétaires de Port-de-Bouc, on trouve l’information suivante1 :

1AD 13 – Cadastre – Cote P4 1287 – 1867-1914 – Vue 4/20.

Cette compagnie a créé à Port-de-Bouc une usine à broyer du charbon pour en constituer des briquettes de charbon aggloméré1.

1 Aggloméré a donné lieu à l’appellation familière des AGGLOS, par les Port-de-Boucains, pour ce quartier de la ville

L’Usine d’agglomération du charbon, invisible sur cette image, est installée à l’extrême droite de cette carte postale.

La page 12 de ce registre confirme que les sœurs Louise Françoise Antoinette (Épouse Antoine GINOUX) et Blanche Joséphine MAGAND (Épouse Théodore Henri PETIT) sont propriétaires de la Grand-Combe

Extrait de la page 12

Sur le même registre cadastral (1) cité plus haut, mais à la page 16, une autre information attire mon attention :

Le 25 juillet 1910, Maître Marie Jean François Aimé VINCENTI (1833-1919), Notaire à Avignon, rédige un acte de partage qui se résume à :

« ROUX André Cloud, dit Clovis (1838-1914) veuf de BULLY Marguerite Philomène (1842-1901), lègue à ses enfants :

  • Jeanne Marie Valentine ROUX et
  • Jules Marius ROUX

Un immeuble situé à Port de Bouc, quai de la Liberté, quartier de la Gafette, nommé Grand-Combe qui occupe les parcelles 507 et 508 P – section D dont la surface est d’environ 198 m². »

Cet acte est transcrit au bureau des hypothèques d’Aix-en-Provence le 13 août 1910, dans le volume 1796 – N° 351.

1 Donation ROUX Jules. Acte détenu par les AD 13 sous la cote 4 Q 1 3156 –

Extrait de la page 16

Un certain Clovis ROUX, employé aux agglomérés, est devenu propriétaire de la Grand-Combe. On peut affirmer cela car c’est sa descendance qui vendra son immeuble à Arnaldo MONGAÏ.

On peut affirmer encore que cette succession historique de propriétaires que dresse Me BALIQUE de cet immeuble se résume à :

  • Jean Joseph MAGAND (1798-) est le premier propriétaire connu
  • Ses filles Louise Françoise Antoinette et Blanche Joséphine MAGAND héritent de ce bien
  • Elles vendent La Grand-Combe à André Cloud ROUX, dit Clovis.
  • De son vivant, il cède l’immeuble à Louis Victor ROUX et Jeanne Marie Victorine ROUX
  • Victor et Jeanne ROUX le vendront à Arnaldo MONGAÏ
  • Par Donation-Partage, Arnaldo le léguera à ses filles Ada et Flora MONGAÏ.
  • Un accord entre les deux sœurs fait qu’Ada, épouse SINTONI restera la seule propriétaire de La Grand-Combe.

La suite consisterait à découvrir à qui Ada MONGAÏ a cédé l’Hôtel PHOCEEN, dans quels termes, selon quel partage ? Mais là s’entrouvre une autre histoire qui sort de l’objet de cette étude.

Pour conclure, la briqueterie de charbon aggloméré a été construite en 1877 par un consortium, dont la Compagnie des Mines de La Grand-Combe. La mise en production débute en 1878. Elle était prévue pour une production de 300 000 tonnes de briquettes par an. Or, en 18 ans d’activité la production totale ne fut que de 1 150 000 tonnes au lieu des 5 400 000 possibles. Elle cessera son activité en 1896 et sera mise à la vente.

Et de nos jours ?

La parcelle AD 55 appartient à la SCI ANTONADI détenue par Madame Nadine RICHAUD et Monsieur Pascal ARMANDO. La parcelle AD 56 est partagée entre Madame Louise SINTONI (Ma cousine) et la SCI ANTONADI. Ces informations proviennent du Service urbanisme-Foncier de la ville de Port-de-Bouc.

Les résidents de la Grand Combe

Les propriétaires résidents

Si certains propriétaires n’ont jamais habité leur propriété, ce n’est pas le cas de la famille ROUX & BULLY qui dès 18811 occupait les lieux :

1 AD 13 – Recensement Port-de-Bouc 1881 – Vues 36 et 37/51 – Cote 6 M 256 –

Cinq ans plus tard, cette famille1 est encore là :

1 AD 13 – Recensement Port-de-Bouc 1886 – Vue 34/47 – Cote 6 M 284 –

Et en 1896, ils résident encore et toujours au Quai de la Liberté1

1 AD 13 – Recensement Port-de-Bouc 1896 – Vue 24/39 – Cote 6 M 341 –

ZAMBAÏTI

Il faut attendre 1915 pour voir La Grand-Combe occupée par un marchand de vin en gros nommé ZAMBAÏTI. La trace de cette occupation se découvre dans la photo1 qui suit :

1 Mémoire en Images – Port-de-Bouc – Auteurs : Charles CRETINON, Estéban MORATA, Joseph ROS – Page 108 (Voir aussi les pages 106 et 107) – Ed. ALAN SUTTON –

Malgré cette présence indiscutable, aucune trace d’un ZAMBAÏTI n’a été découverte dans les Bouches-du-Rhône aux alentours de 1915…

GIACOBI - MONGAI - SIMONCINI

1920. C’est un drame1 qui m’a fait découvrir la présence de ma famille à Grand-Combe.

  • GIACOBBI Domenico Menoti (1885-1945) était marié à Claudia Elisabetta MONGAI, sœur de mon GPP.
  • MONGAI Umberto Luigi (1891-1929) est un frère à mon GPP. Il sera reconnu non coupable de cet assassinat et expulsé du territoire français.
  • SIMONCINI Giuseppe (1891-1942) était le compagnon d’Ada Giuseppina MONGAI, une autre sœur de mon GPP.

1 Suite à un différent entre les 3 beaux-frères, Umberto MONGAI alcoolique reconnu, tue un client dans la bar voisin et blesse deux autres personnes ! Le dossier renfermant toutes les pièces du procès qui a suivi porte la cote 2U2/1555 –

Arnaldo MONGAÏ

Arnaldo MONGAÏ entre en France en 1918 et il est à Port-de-Bouc en 1922 afin de rejoindre sa famille. Il arrive avec sa femme Clélia BELLUCCI, leurs trois enfants (Ada, Aldo mon père, et Flora) et ses parents : Onorato Guglielmi et son épouse Rosa Lucia CAFFARELLI.

En 1929, Arnaldo demande et obtient la nationalité française pour lui et ses trois enfants. De ce fait le nom de cette branche passe de MONGAI à MONGAÏ. Les autres membres de la famille ne se lanceront pas dans cette démarche. Ils conserveront le nom italien dont certains avec la variante MUNGAI ! (Décret de naturalisation référencé 3175-29)
Petit aparté
explicatif

Le recensement de 19311 fournit un état assez complet des occupants du lieu, cette année-là :

1 AD 13 – Recensement Port-de-Bouc 1931 – Vue 99/152 – Cote 6 M 511

On remarque plusieurs points, dans cet extrait, dont certains méritent quelques mots :

  • Il manque Adda MONGAI, la compagne de SIMONCINI
  • Charles SINTONI deviendra l’époux de ma tante Ada MONGAÏ.
  • Clélia BELLUCCI (ma grand-mère paternelle) n’est plus dans la Famille. Elle en fut chassée pour un écart de conduite jugé infâmant.
  • La domestique Maria CASADEÏ deviendra, après la mort de Clelia BELLUCCI1, la seconde épouse de mon GPP.

C’est la même année (1931) qu’il deviendra le propriétaire de Grand ’Combe.

1 Le divorce n’était pas autorisé pour les Italiens, qu’ils soient en France ou en Italie.

L’immeuble Grand-Combe (Photo de famille)

En 1942, Joséphine BUENO (1921-2017), épouse d’Aldo MONGAÏ (1917-1984) accouche, quai de la Liberté, de l’auteur de ces quelques mots !

La Grand-Combe est devenu le PHOCEEN (Photo Roland MONGAÏ)

Les GIGNOUX cités dans l'acte de vente

Pour rester cohérent par rapport à la ligne fixée en avant-propos, je ne m’intéresserai qu’à l’époux de Louise Antoinette Françoise MAGAUD :

  • Jean Paul Numa GIGNOUX dit Jean Paul Eugéne GIGNOUX1 par la suite,
    • Ses ascendants,
    • Ses descendants.

Son étude nous révèle qu’il se prénomme Jean Paul Numa à sa naissance2 :

1 Le secrétariat de Me BALIQUE prend quelques libertés avec le nom de GIGNOUX ! 2 AD 33 – Naissances Lège-Cap-Ferret – Acte N° 4 – Vue 3/59 – Cote 4 E 8392 –

et lorsqi’il se marie1 son troisième prénom Numa a disparu au profit d’Eugène :

1 AD 06 – Mariages Nice 1885 – Acte N° 115 – Vue 116/481 – Cote 2 Miec 89/48 –

La rigueur n’était pas de mise en 1885 !

Autrement dit, je suivrai un arbre agnatique1 et considérant le fils de Jean Paul Numa GIGNOUX comme étant porteur du Sosa N° 1.

1 Qui ne concerne que les mâles de la lignée.

Arbre généalogique complet construit selon le principe arrêté.

De cette base et à travers une fiche particulière dédiée à chacun, je détaillerai, autant que possible, chaque membre de cette famille. Ceci dit voyons le Sosa 1 et les suivants :

De cette façon, on aboutit finalement à la représentation « fantaisiste » ou réelle suivante :

Et cette dernière découverte permet d’affirmer, qu’une branche GIGNOUX était implantée à Golfech dès le XVIIe siècle.

L’église Saint-Louis de Golfech (82) où eurent lieu la plupart des dernières cérémonies évoquées dans ces lignes.

Cependant, il faut savoir que ce monument est relativement récent. Auparavant, l’église primitive, était située à l’extrémité nord du village, au lieu-dit Lamothe-Rouge. Elle était placée sous le vocable de Saint Genès. Elle fut incendiée à deux reprises lors des guerres de religion, en 1569 et 1588. Reconstruite modestement dans l’enclos de la commanderie, en 1642, elle fut alors dédiée à Saint Jean Baptiste dont le choeur seul était voûté.

En raison de son exiguïté et de son mauvais état, on jugea bon de la reconstruire en 1836, sur le même emplacement mais avec un axe différent. Les plans furent dressés par Théodore Olivier qui s’inspira du style néo-roman; le manque de fonds ne permit pas de lui donner la hauteur initialement prévue…1

1 Ce dernier paragraphe est en parti issu de : https://www.ville-golfech.fr/vivre-a-golfech/le-village-son-histoire

Bibliographie

Publication

Toutes ces recherches sur les GINOUX, les GIGNOUX et les GINHOUX peuvent être consultées sur le site : https://www.heredis.com/heredis-online-nouvelle-generation/

Remerciements

La prolifération des GIGNOUX de Golfech a entraîné de nombreux généalogistes à s’intéresser à ces familles. La plupart d’entre eux s’appuient sur les travaux de Bernard LOUIT – blouit / Généanet – Moi-même, j’ai puisé dans ses recherches afin de bâtir ce volet de mon histoire. Aussi je le remercie chaleureusement pour son concours, pour les réponses à mes nombreuses questions et la rapidité de ses réactions.

« Merci Bernard »

Je tiens également à remercier Alain GINOUX, a la tête de : https://ginoux.community/ qui m’a encouragé à poursuivre mes précédentes études sur :

« Merci Alain »

Auteur

Roland MONGAÏ – Diplômé universitaire en Généalogie et Histoire des familles.

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