L’Abbaye de Silvacane, construite entre 1175 et 1230 était habitée par des moines. Cependant les intempéries, la peste, les épidémies décimèrent les villages, sans oublier les soldats sans emplois qui, dès 1356 envahirent la Provence et firent régner la terreur. La région se vide et La Roque reste inhabitée.
Vers 1175, Pierre Valdo, riche marchand lyonnais part prêcher. Ce mouvement vaudois s’étend en Suisse, dans les Alpes, le Piémont et dans la vallée du Rhône.
Antoinette de Terre apporte à la famille de Forbin, par son mariage avec Jean, les terres de La Roque en 1504. La population des hameaux étant devenue insuffisante pour cultiver les terres du seigneur et du clergé, en 1513, Jean de Forbin installe 77 familles vaudoises qui viennent de Cabrières, La Motte d’Aigues, Lourmarin, Lambesc, Ansouis, Villelaure et Janson. Le village de la Roque est ainsi créé à l’emplacement d’aujourd’hui. Leur paroisse est Silvacane.
La cohabitation entre catholiques et protestants se passe bien.
En 1545, Meynier d’Oppède brûle le hameau de Silvacane où demeurent des familles de religion vaudoise.
Quand les habitants retournent à Silvacane et trouvent leurs maisons incendiées, ils se fixent au nouveau village de la Roque avec plusieurs familles de Rognes.
Un temple est édifié en 1560.
Charles IX institue la liberté du culte en 1562 par “l’Edit de Tolérance”.
En 1664, Saint Louis est choisi comme saint patron de La Roque d’Anthéron.
Melchior de Forbin essaya longtemps de convertir ses sujets au catholicisme. Il apprend enfin que beaucoup sont prêts à abjurer et c’est en l’église de Silvacane que le grand vicaire Duchêne donne l’absolution.
Le 21 octobre 1685, abjuration de 80% des familles de religion vaudoise de La Roque d’Anthéron (285 personnes) dont les familles de GINOUX Jacques et de GINOUX Jean.
En savoir plus dans le site communal de La Roque d’Anthéron.
Fiche synthétique sur La Roque d’Anthéron
CVLaRoque