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Imaginaire
Ma mère Lucette, née à la Roque-d’Anthéron, m’a raconté une histoire qu’elle tenait de son grand-père Louis Fabre :
- Quelquefois au printemps et souvent en début d’été, pendant les périodes de canicule, celui-ci disparaissait avec son mulet, dans un endroit gardé secret, pour nous ramener de l’eau fraiche d’une pureté exceptionnelle.
Voici aujourd’hui ce que mon imaginaire a modelé de ce récit avec ce lieu magique :
- Du coté de Silvacane, il apercevait au printemps entre les branches, une nymphe, toute habillée de lierre qui sortait d’une grotte au milieu d’un bois et qui courait de pierre en pierre entre les micocouliers, les genêts d’or et les chênes verts, puis se dissimulait parmi les buissons pour aller embrasser au milieu des roseaux, la Durance, notre mère à tous. Cette nymphe nommée « eau vive », c’est la source de notre enfance. Et si vous voulez savoir ce qu’elle a murmuré sous la mousse à la Durance, il faut le demander aux lavandières bavardes accroupies devant les bassins remplis de l’onde cristalline.
Jean-Noël VIOUJARD
Géologie
Positionnement de la source
La source, une exsurgence
La source de Silvacane est une exsurgence ou source karstique comme la fontaine de Vaucluse qui donne naissance à la Sorgue.
En période de sécheresse, les bassins karstiques, sous la chaîne des côtes se vident et ne communiquent plus entre eux car le niveau d’eau est trop bas.
Au printemps, l’eau des pluies qui s’est infilltrée tout l’hiver, a rempli les bassins souterrains (karsts) et peut de nouveau circuler et se déverser à l’extérieur au niveau de la source (exsurgence) pour se jeter dans la Durance.