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Jemmapes et Lannoy entre 1870 et 1900

Jemmapes est le nom d’une victoire (et d’une ville belge) des Français sur les Autrichiens le 6 novembre 1792. L’aide de camp du Général DUMOURIEZ à la tête de l’armée du nord est le futur Louis Philippe, roi des Français. A ce titre, il signe une ordonnance créant 17 colonies agricoles en Algérie le 14 février 1848. L’une de ces colonies portera le nom de Jemmapes. Ce centre se situe au bord de l’oued (cours d’eau) Fendech, immense cuvette couronnée de Djebels (massifs montagneux). Jemmapes se nomme aujourd’hui Azzaba.

Il est nécessaire d’avoir toujours en tête que l’administration de l’Algérie était en premier lieu, militaire. Ce n’est que très tardivement que des maires purent être élus par la population.

Peu après, des annexes à cette colonie agricole, appelées centre de population, sont créées :

  • 1848, Ramdane Djamel, sera nommé Saint Charles. Aujourd’hui, il a repris son nom d’origine.
  • 1849, Sidi Nassar qui sera nommé Foy et où l’on logera des transportés politiques en 1852. Aujourd’hui se nomme Manzel El Abtal.
  • 1855, Ahmed ben Ali qui sera nommé Bayard.
  • 1872, Souk Es Sebt nommé La Robertsau (le nom d’un village de la banlieue de Strasbourg. Ce centre de population reçoit des colons alsaciens et lorrains. Aujourd’hui se nomme Es Sebt.
  • 1874, Djendel qui prendra le nom de Lannoy (en souvenir de la ville de Lannoy dans le département du Nord ou en souvenir de Régnault de Lannoy de Bissy, géographe de l’armée qui a créé les cartes d’Afrique à cette époque) est créé pour les Alsaciens-Lorrains souhaitant garder la nationalité française. Nom actuel Djendel Saadi Mohamed.
  • 1874, Aïn Cherchar prendra le nom d’Auribeau (en souvenir du village d’Auribeau dans les Alpes de Haute Provence ou du colonel Antoine d’Hesmivy d’Auribeau qui a été maire de Jemmapes) . Aujourd’hui se nomme Aïn Charchar.

Jemmapes est passée d’un statut de colonie agricole à commune de plein exercice et enfin commune mixte (division administrative la plus élevée) de l’arrondissement de Philippeville. Cette commune mixte incluait une dizaine de douars (communes ou territoires indigènes regroupant des tribus, en langage colonial) et des centres de population européenne. En 1902, elle comportait plus de 130 000 habitants dont une minorité d’origine européenne.

Pour tous les nostalgiques de cette région voir le site des anciens élèves des Lycées de Constantine (d’où est tirée la carte ci-dessus).

Les familles de La Roque d'Anthéron (Bouches du Rhône) arrivées en 1875

Les familles de La Roque d’Anthéron : PALENC PHILIP, SALVAT JOURDAN, SALVAT DESCALIS, BERTRAND REMONDIN, MASSIE JENIN et DEYME JEAN arrivent toutes au centre de population de Djendel (baptisée Lannoy, un peu plus tard) en 1875. Leurs descendants resteront à Lannoy, voire à Jemmapes, à Bayard, à Foy (sur la route joignant Auribeau à Jemmapes), Philippeville (aujourd’hui Skikda), Bône (aujourd’hui Annaba) du département voisin et même Kenchela plus au sud dans les Aurès.

Jemmapes, rue Sidi Nasar
La gare de Jemmapes
Jemmapes, la Compagnie algérienne
Lannoy (ou Djendel)
Lannoy , rue du centre
Lannoy, rue Grande
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