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César-Auguste GINOUX DEFERMON (1828-1889)

Portrait de César-Auguste GINOUX DEFERMON, par l'Atelier Nadar

 

César-Auguste GINOUX DEFERMON, plus communément nommé « Comte Ginoux Defermon », est un homme politique français. Né le 21 Avril 1828 à Paris Xème et mort le 21 Mai 1889 à Paris VIIIème, il ne s’est jamais marié.

César est auditeur au Conseil d’Etat sous le second Empire. En 1871, il est conseiller général du canton de Moisdon-la-Rivière. Il est député de la Loire-Atlantique de 1871 jusqu’à sa mort. Voir sa vie politique sur le site de l’Assemblée Nationale

Il est également inscrit au groupe de l’Appel au peuple et est un membre de « Œuvre de l’hospitalité de nuit ».

César vit 48 rue de bourgogne (en 1864) 7 ème et acquit un hôtel au 30 bis, rue du Général Foy 8 ème où il donnera son dernier souffle. Etant bonapartiste plébiscitaire, favorable à Victor Napoléon, celui-ci, en exil à Bruxelles, se fait représenter à ses obsèques (voir le télégramme de remerciements de son frère Georges GINOUX DEFERMON).

Premier décret impérial n°3022 du 16 Février 1836 - ajout de "DEFERMON" à GINOUX
Deuxième décret impérial n°3328 - Ajout "DEFERMON" à GINOUX
Extrait du Petit Journal - 26 Mai 1889 - Obsèques de César Auguste

Extrait des mémoires d'Ernest GINOUX de LACOCHE - Chapitre 19

Mort de César GINOUX DEFERMON - Ses frères - Les alliances

Je viens de perdre, bien prématurément, le 21 de ce mois de Mai 1889, le parent généreux, excellent, parfait, qui, pendant des années, a servi de père à mon fils.

Aimable, gai, alerte, malgré une précoce obésité, il avait tout ce qui rend heureux ici-bas. Il ne lui manquait que le temps de jouir du bonheur que lui assurait sa grande fortune. Il entrait à peine dans sa soixante-deuxième année.

Il était un GINOUX par son père et un DEFERMON par sa mère. Son grand père dont le nom fut régulièrement ajouté au sien avec le titre de Comte, était le Ministre dont l’Empereur NAPOLEON disait à Saint Hélène qu’il était le plus honnête homme qu’il eut connu.

Ses deux oncles maternels qui furent Députés pendant la plus grande partie du règne de LOUIS PHILIPPE lui avaient légué, avec leur fortune, l’amour des Bretons dont ils avaient été les élus.

Ce fut à ce titre qu’il fut envoyé à l’Assemblée Nationale en 1871 et qu’il occupa constamment un siège à la Chambre des Députés.

Il était du nombre de ceux qui ne concourait à la chose publique que par leur vote. Il sut néanmoins par sa loyauté et sa courtoisie se faire de nombreux amis parmi ses collègues et imposer le respect à ses adversaires.

Ce fut donc aux applaudissements de l’Assemblée Nationale que le Président de la Chambre des Députés fit son éloge. On reconnut, sans distinction de parti, au portrait qui en était tracé, l’élu au premier tour, en tête de la liste Conservatrice de la Loire Inférieure par 75 416 voix.

Il était membre du Conseil Général et avait été Auditeur au Conseil d’Etat sous l’Empire.

Quoique ayant vécu grandement, trop grandement peut-être, ce brave CESAR, il n’eut jamais d’autre nom pour moi, laisse à ses frères des immeubles d’une valeur de plus d’un million, dont fait partie le charmant hôtel renaissance qu’il avait acquis depuis peu d’années et qu’il habitait fraternellement avec mon fils.

Il lui a été fait à Saint Augustin, sa paroisse, de belles funérailles, Des artistes de l’Opéra où il avait une loge et deux fauteuils d’orchestre dont ses amis jouissaient plus que lui qui se contentait de s’en faire honneur, se firent entendre.

On comptait dans l’assistance de nombreuses notabilités parmi lesquelles se faisaient remarquer les Princes de WAGRAM et MURAT avec lesquels les rapports de la famille remontaient à la veuve du Maréchal BERTHIER et Alphonse de ROTHCHILD qui fut son ami et avec qui il fit, étant jeune homme, un voyage en Allemagne.

Ce concours affectueux à côté des honneurs officiels rendus au Député n’avait rien de banal. Il témoignait de sincères regrets.

J’ai déjà dit ce que César a été pour mon fils. Je dois ajouter que son affection pour lui s’accrut avec le temps, sa confiance suivit la même progression.

Armand lui rendait en effet des services très réels et particulièrement appréciables pour lui qui n’avait ni l’entente ni le goût des affaires.

Il lui était du reste aussi reconnaissant de sa sollicitude pour ses intérêts que celui à qui ils étaient confiés leur était dévoué. Il le lui a prouvé par un legs dont la générosité assure l’indépendance de celui qui fut son constant ami.

Les deux frères que laisse César ont de grandes fortunes, mais de nombreux enfants. Un mariage, toujours possible, d’autres causes, auraient pu les priver, tout au moins les enfants, de son héritage. L’avenir des filles en eut particulièrement souffert, les dots ne pouvant être en rapport avec la grande existence dans laquelle elles ont grandi.

Les grâces d’Amélie, la fille ainée de Charles, ont amené un mariage avec le Comte Le HON, mais les unions contractées en dehors des calculs ordinaires ont été très rares dans tous les temps. Elles le sont peut-être davantage de nos jours.

Sa jeune sœur n’aura donc pas à courir les mêmes hasards. Quant à Charles lui-même, la possession du château de Sucy ne sera plus pour lui une charge aussi lourde.

C’est ainsi que les fortunes se maintiennent ou se reconstituent. La loi des partages les diminue en les divisant. Les héritages et les alliances les relèvent. Ainsi encore se perpétue avec l’accroissement de notre bien être la mémoire de ceux à qui il est dû.

Je ne parle pas de Georges, sa fortune qui est plus considérable que celle de son frère étant en même temps mieux assise. Il a d’ailleurs préparé plus sagement ses enfants au combat de la vie par l’éducation et par son propre exemple.

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