Après avoir été recueillie par une cousine de sa mère qui l’emploie comme bonne d’enfant à Thiers (Puy de Dôme), Gabrielle CHANEL quitte cette famille vers l’année 1900. nous perdons sa trace entre 1900 et 1905. Elle a dû probablement vivre à Moulins (Allier) et en partie à Vichy où demeurent ses grands parents paternels.
Table des matières
Les débuts fulgurants de Gabrielle
La Croix Saint Ouen et Compiègne avec Étienne BALSAN (1906-1910)
Gabrielle CHANEL et Étienne BALSAN (probablement en 1902)
Il semble qu’à Moulins alors qu’il sert dans le 10e régiment de chasseurs à cheval stationné dans cette ville, Étienne BALSAN rencontre la jeune Gabrielle Chanel fréquentant, comme les officiers de ce régiment, le Grand café et La Rotonde. N’étant plus militaire depuis décembre 1902, propriétaire, éleveur de chevaux et souvent jockey (gentleman-rider), il revoit Gabrielle, probablement à Vichy, et l’emmène dans sa nouvelle propriété (acquise en 1904) de la Croix Saint Ouen (Oise). Pour preuve le recensement de 1906 dans cette commune.
Gabrielle s’ennuie à Saint Ouen. Étienne BALSAN l’emmène dans sa propriété de Royallieu près de Compiègne, le château de Bayser. Là, les amis de BALSAN viennent les visiter et on fait un peu la fête. C’est aussi dans ce château que Gabrielle se met à confectionner des chapeaux.
En février 1907, il l’emmène à Pau où il participe à la saison hippique avec ses chevaux.
C’est là qu’elle s’éprend d’Arthur Boy CAPEL, un joueur de polo anglais. Sur la photo ci-dessous, de gauche à droite, Gabrielle CHANEL, Arthur CAPEL (nom prédestiné aux chapeaux) et Étienne BALSAN (un peu triste).
Le temps des chapeaux et le 21, rue Cambon (Paris 1910)
Ses deux amants vont l’encourager dans son projet d’entreprise de modes. Arthur CAPEL va lui préter l’argent nécessaire à l’installation 21 rue Cambon à Paris de son premier atelier de confection de chapeaux.
Elle coiffe de nombreuses comédiennes et chanteuses en vogue dans ces années 1910. Ci dessous quelques réalisations de Gabrielle extraits du Comédia illustré du 1er octobre 1910. Les dames coiffées des photos sont :
- Simone DAMAURY, comédienne au Théâtre des Armées
- Zina BROZIA, née Ambrozine BAPTISTE, Soprano à l’Opéra Comique et à l’Opéra Garnier
- Jeanne DIRYS, née Jeanne Estelle Séraphine BOIGET, chanteuse, actrice de théâtre et de cinéma
- Gabrielle DORZIAT, née Marie Odile Léonie SIGRIST, actrice de théâtre et de cinéma
- Gaby DESLYS, née Marie Élise Gabrielle CAIRE, chanteuse et artiste de music-hall
- Gaby BOISSY, née Gabrielle CAHEN, artiste lyrique, Soprano à l’Opéra comique
- Jeanne FRÉMONT des Variétés
La boutique de Deauville (1913)
À l’approche de la première guerre mondiale, Arthur CAPEL l’incite à ouvrir une boutique à Deauville et lui prête l’argent nécessaire. Bénéficiant déjà d’une certaine notoriété, Gabrielle retrouve à Deauville ses clientes parisiennes. Elle est installée rue Gontaut-Biron, non loin du casino. Sa boutique devient le dernier magasin à la mode, où toutes les femmes souhaitent se montrer. Elle y vend d’abord des chapeaux puis des vêtements légers, confortables, qui feront sa renommée. La couturière de trente ans libère le corps des femmes en tissant des blouses en soie, des jupes en toile courtes… On l’a voit à l’entrée de sa boutique de Deauville entourée de ses deux amants Arthur CAPEL et Étienne BALSAN.
La boutique de Biarritz (1915)
Pendant la guerre, de nombreux parisiens fortunés fuient la capitale. Toujours sur les conseils d’Arthur CAPEL, elle ouvre une boutique et des ateliers de confection à Biarritz comme l’annonce la Gazette de Biarritz-Bayonne du 23 septembre 1915. Photo de la Villa Larralde ci-dessous.
En moins de 5 ans, Gabrielle a développé une entreprise de luxe renommée de notoriété internationale.