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Les Pays Bas au temps de Napoléon

La carrière militaire de Samuel de GIGNOUX se déroule sous 4 périodes de l’histoire des Pays Bas. Trois d’entre elles sont décrites sur cette page. La quatrième est celle du royaume des Pays Bas dont le roi est  Guillaume V.

La République batave est l’aboutissement d’un mouvement révolutionnaire entamé dès les années 1780, marqué par les Lumières et la Révolution américaine. Les élites urbaines, réunies sous l’appellation de « patriotes », et les régents s’opposent au stathouder, Guillaume V d’Orange-Nassau, qu’ils soupçonnent de vouloir transformer la république des Provinces-Unies en monarchie. Cette Révolution batave se déroule en deux temps :

  • une première révolte est écrasée en 1787 par l’armée royale prussienne permettant de rétablir le stathouder.
  • Le 1er, la Convention française déclare la guerre à la Grande-Bretagne et aux Provinces Unies. À la fin de décembre 1794 et au début du mois de janvier, les troupes françaises commandées par le général PICHEGRU traversent les bras gelés de la Meuse et du Rhin. Les comités révolutionnaires se soulèvent dans les grandes villes des Pays Bas. Guillaume V est poussé à l’exil en Angleterre le 1795 et le même jour, le comité d’Amsterdam prend le contrôle de la municipalité de la ville « au nom de la République batave. »

Arrivés en libérateurs, les Français se comportent bientôt en occupants et le Comité de salut public refuse de reconnaître la nouvelle république batave tant qu’elle n’aura pas signé avec lui un traité de paix. Les négociations sont tendues entre les envoyés bataves et la commission française dont deux membres sont envoyés à La Haye à la fin du mois d’avril pour négocier directement avec les états généraux bataves. Ces négociations aboutissent au traité de La Haye, signé le . Il prévoit une alliance offensive et défensive, la cession de la Flandre zélandaise, Maastricht et Venlo, ainsi que l’entretien d’une armée française de 25 000 hommes et une contribution de 100 millions de florins, somme énorme destinée à renflouer les caisses de la République française.

Extraits de Wikipédia

Le Royaume de Hollande (1806-1810)

Le royaume de Hollande est créé par le traité signé à Paris, le , entre l’empereur des Français, Napoléon 1er et la République batave. Napoléon désigne son frère Louis Bonaparte roi de Hollande le 5 juin 1806.

Napoléon avait ordonné à son frère de rester français, mais Louis Bonaparte se présentait comme un roi très hollandais. Il se montrait récalcitrant à l’introduction de mesures françaises négatives pour la Hollande, comme la conscription et le blocus continental. Le roi avait comme devise « Bien faire et laisser dire » (Doe wel en zie niet om en néerlandais), ce qui signifie « Faites le bien et ne regardez pas en arrière ». Ses efforts pour bien se faire voir par la population néerlandaise mécontentaient son frère l’empereur.

En 1809, l’invasion anglaise de l’île de Walcheren (voir l’exploit de l’aventurier britanique Thomas JHONSONE dans le sous marin de Napoléon) fut repoussée par les armées françaises et hollandaises, mais l’empereur Napoléon Bonaparte trouva l’action menée trop hésitante et le roi Louis Bonaparte perdit encore du crédit en tant que souverain.

Ainsi, pendant l’hiver de 1809-1810, on parlait déjà de supprimer le royaume de Hollande. Par décret impérial, Napoléon mit d’abord le sud du royaume sous gouvernement français. Quelques mois plus tard le reste de l’ancien royaume de Hollande suivait. Le roi Louis abdiqua, espérant ainsi garder la souveraineté de la Hollande. Le 1er juillet, son jeune fils de six ans Napoléon-Louis était formellement proclamé roi, mais l’empereur Napoléon ne tint pas compte de cette décision et annexa les Pays-Bas quelques semaines plus tard, le .

Extraits de Wikipédia

Départements de l'Empire français (1810-1815)

Le Royaume de Hollande est  annexé à l’Empire français. Avec cette incorporation, la Hollande n’est plus un État autonome. Il subsiste certes une entité néerlandaise spécifique, puisqu’à l’intérieur même de l’Empire, les provinces au nord des grands fleuves conservent leur statut administratif sous le nom de « Départements de la Hollande ». Elles sont dirigées par un gouverneur : l’ancien troisième consul, Charles François LEBRUN, qui était assisté à Amsterdam par un gouvernement général quasi centralisé.

La période napoléonienne constitue une phase importante dans la naissance des Pays-Bas modernes. Les régimes dirigistes des frères Bonaparte ont accéléré le processus de centralisation et d’unification en matière d’administration, de justice et de finance. C’est pendant ces années-là que s’imposèrent dans le pays une hiérarchisation, une standardisation et une formalisation de l’appareil d’État. Dès lors, l’État-nation des Pays Bas vit le jour. Pour la plupart des quelques deux millions de citoyens que comptaient alors le pays, ce processus de modernisation se réalisa furtivement. Ils se virent confrontés à un gouvernement étranger qui dès les débuts se caractérisait par un arbitraire autoritaire et qui, après l’incorporation, devint progressivement un État policier et une dictature militaire.

Extraits de l’article « Les Pays-Bas contre l’impérialisme napoléonien. Les soulèvements anti-Français entre 1806 et 1813 » de Johan JOOR dans Annales historiques de la Révolution française  Année 2001  326  pp. 161-171.

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