Paul GIGNOUX, né le 11 juin 1928 à Lyon 4ème, lapidé par d’autres enfants à l’âge de huit ans et demi le 24 avril 1937 à la Croix-Rousse à Lyon 4ème, en revenant de vendre des billets de tombola au profit de l’Union de l’Enseignement Libre, dans un climat de tension politique exacerbée. Ce lynchage est possiblement dû au positionnement politique de son père adhérent au Parti social français, et plus généralement à un clivage entre l’origine « privilégiée » de Paul Gignoux et celle plus populaire de ses agresseurs. Ce meurtre est perçu comme l’un des exemples de la tension politique existant en France pendant le premier gouvernement Léon Blum.
Extrait du site Famille GIGNOUX de Antoine Brisson
Table des matières
Article publié dans le quotidien national Le Journal du 5 mai 1937
Un dossier de presse très complet du site Rétronews le site de presse de la BNF
un livre "Un enfant est lynché" L'affaire GIGNOUX 1937 de Gilles VIGNON aux PUF
Résumé
Le 24 avril 1937, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, un garçon de 8 ans, Paul Gignoux, meurt sous les pierres d’autres enfants. Rapidement, la presse et l’instruction judiciaire révèlent la dimension politique de l’affaire : fils d’un membre du Parti social français, le petit Paul aurait été agressé aux cris de « La fille ! », « Cagot », « fasciste », « Croix-de-Feu ». Évoquée au conseil municipal de Lyon, à la Chambre des députés et au Sénat, l’affaire fait l’objet d’une couverture de presse exceptionnelle. Sur la défensive, la presse favorable au Front populaire tente, non sans difficultés, de la renvoyer à son statut de fait divers. D’autres violences à caractère politique, visant des enfants ou des adolescents, sont peu après explicitement comparées à la mort du jeune Lyonnais, mettant au jour les tensions de l’époque.
À travers l’arrière-fond politique, culturel et social de la mort de l’enfant sont interrogées la violence politique et la « brutalisation » de la société française dans les années 1930, alors que la guerre civile apparaît comme possible.